Une journée magnifique se préparait, une après midi chaude était prévue, on allait donc faire un peu de dressage. C’était une première monte seule, il fallait se sentir bien en selle pour être sûr de faire du bien. Le concour qui s’approchait de plus en plus, il fallait passer à l’action et maintenant et non se caché. Sur son siège en cuire, bien installée, les pieds dans les étrillers et le regard vers la face, les rênes longues, un pas régulier sur le chemin. La poulinière jouait un peu sur le chemin avec les courroies lâches reliés à sa bouche sensisible par un mors de filet couleur argentée. Emilie laissait faire sa jument sur le chemin tout en en la retenant d’un coup de rêne léger sur le mors, sans abimé les lèvres, parfois quand ça allait trop loin pour la jeune débutante. Entrée dans la carrière par cette matinée fraîche et nuageuse, la cavalière entama un trot de travail régulier, les yeux fermé pour bien sentir le mouvement de la monture, comme Sandra avec son cheval qui était un peu solitaire même avec sa cavalière, Skyline était attachante et c’était ce qui importait vraiment pour la jeune fille. Elle cherchait à sentir quel postérieur se levait avec le mouvement de son assiette, le trot assis était peu confortable, un ralentissement devait s’opérer. Emilie tira sur les rênes gardant le dos droit et les arrière bras le long du tronc. Au pas c’était beaucoup mieux.
« C’est bien, continus un instant. »
La jument voulait vraiment repartir au trot, pourquoi passer au pas au fait ? Skyline joua un peu avec les rênes puis partit directement au trot. Emilie se tenait à la crinière et aux rênes donc plus de peur que de mal. La jeune fille ne comprit pas ce changement soudain et essaya en vain de freiner sa monture.
« Arrête-toi maintenant, Skyline ! »
La belle petit ne changea pas d’allure et partit en coup de culs au galop. Emilie fit tourner l’équidé vers le centre puis juste en face de la barrière et essaya de l’arrêter. La grande pouliche s’arrêta net en face de la barre puis mangea les fines herbes se trouvant dans le sable. La cavalière caressa sa monture et la flatta avant de lui demander un demi tour puis marcha dans le manège calmant sa monture un peu trop nerveuse, la barre lui avait fait peur mais elle s’est arrêtée au bon moment.
« C’est bien ma douce, calme. »
Les caresses accompagnèrent ses mots doux et paisibles. La jeune femme, le corps sur l’encolure forte de la jument, la tête dans ses crins touffu et les pieds dans les étrillers toujours, toujours ! Ce fut quelques secondes de répit au pas de repos car juste après, il fallait déjà, les rênes longues, passer au trot et viser la rectitude dans les virages. La débutante ferme les yeux puis fait une diagonale au pas de repos puis un autre au trot et un galop et laisse sa monture faire en tenant fermement les crins de la crinière. La jeune fille ne voulait pas rester les yeux fermés, elle dut se mettre la main devant les organes de vue pour s’empêcher d’en ouvrir un seul. Skyline continua toujours dans une allure de travail calme mais brusque pour cause de l’inconfiance de la cavalière sur la selle. Après plus quelques pas la jeune fille put retirer sa main d’un geste calme et garder les rênes aux deux mains sans ouvrir un œil.
« Parfait, on passe au parcoure. »
Après cette détente un peu spéciale, Emilie se plaça en A et partit au trot assis, ne manquant pas un peu de musculation du dos et du bassin, le dos droit et l’assiette souple, elle suivait le mouvement régulier de l’allure en levant la tête du cheval pour une flexion haute un peu plus jolie. Arrêt en X, recherche de l’immobilité puis un salut de la cavalière ne demandant rien à sa monture restant là comme un bon petit animal de compagnie en attendant le signal. Quelques tapotis sur l’encolure forte puis un démarrage au pas actif vers la lettre C où il fallait passer tout de suite au trot. Quelques aides, les mains légèrement en avant, un dos droit pour garder l’avant main très actif sans oublier de peser sur l’arrière main en même temps. C’était compliqué, surtout qu’elle était débutante. Le virage s’était fait avec une assez bonne rectitude. La jeune fille l’améliorait à chaque pas mais il fallait déjà aller vers B pour un cercle mais avant, il fallait encore travailler la première partie qui était plus qu’acquise déjà avec les cours. Après un dernier essaie du virage et des transitions net, la jeune femme s’assit sur son siège de cuir, les pieds dans les supports argentés. La jument trottina en cercle, gardant sa rectitude grâce aux aides de la jeune fille. Après le cercle, elle s’arrêta en B et laissa souffler sa monture au pas quelques instants sur les deux mains, suivant la serpentines les rênes pour se mettre en tête les aides reproduites au ralentit à ce moment là.
« On continue Skyline, il faudra que je fasse de mon mieux pour les aides, toi tu n’as qu’à suivre le mouvement. »
La jeune demoiselle se remit en B au trot, rétrécit les rênes et partit dans les serpentines à la bonne allure, régulièrement, les aides placée s’alternant à chaque boucle avec beaucoup d’aisance, un regard lointain, un dos droit, une monture attentive, beaucoup d’atouts mais aussi des défauts, comme la position les jambes un peu vague. Après les trois boucles, un virage et un peu de pas de nouveau, perfectionner la serpentine, il fallait perfectionner la serpentine à tout prix.
« Bien ma fille, on reprend, il faut que j’améliore encore mes aides et il faut que toi, tu es parfaite en fait ! »
La jeune fille reprit en A et fit sa serpentine en plaçant mieux les aides avec une belle allure pour la jument comme pour la cavalière comme qi elles ne faisaient qu’un seul, même si un petit mal s’interposa à la dernière minute un peu chaotique. La transition fut net mais il fallait recommencer jusqu’à réussir, mais pas de trop, il fallait un cheval en forme et une à deux heures seulement suffisaient pour réviser le parcoure entier. La première heure était plutôt pour réviser ce qui était dure et la seconde pour améliorer le passage. Avec quelques foulées de galop pour les diagonaux et toutes les figures au galop, ce fut la révision du parcourt au complet. La jument ne gardait pas facilement sa concentration pendant la seconde heure, elle voulait jouer et elle prit le grand galop au lieu du galop et un beau rodéo qui plaqua la jeune fille à terre, enfin, sur le sable. La jument continua toujours au galop en bottant et jouant à saute mouton avec l’invisible.
« Ma douce ! Arrête-toi qu’on reprenne s’il te plaît ! »
La jument n’obéit pas tout du site mais se décida à contre cœur et l’entraînement reprit avec un mal de dos atroce, heureusement que le casque n’était pas tombé sinon elle aurait eu du mal à reprendre sa monture. Sa calotte était souillée mais bien heureusement, ce n’était pas celle de concour et elle se lavait facilement. Emilie avait le matériel de base. L’entraînement se passa en toute tranquillité.
« C’est finit, il faut que tu arrête tes bêtises, aller, sans rancune, moi aussi je ne suis pas la meilleure. »
La jeune cavalière sourit puis descendit de selle pour ramener la jument dans son box.